• La Gendarmerie Royale, force publique militaire, est principalement subdivisée en unités territoriales et mobiles. Présente sur l’ensemble du territoire national, elle englobe également la composante Gendarmerie de l’Air et Maritime, ainsi qu’un ensemble d’unités spécifiques à même de renforcer efficacement son action.

    La Gendarmerie Royale est placée sous l’autorité d’un Général de Corps d’Armée disposant d’un Etat-Major composé de différents services qui gèrent les ressources humaines, matérielles et financières. Outre l’aspect de gestion, cet Etat-Major veille à la préparation des ordres, leur transmission aux différentes entités concernées, ainsi qu’au contrôle de leur exécution, le but étant de faciliter  la prise de décision par le chef.

    La Gendarmerie Royale est présente sur le territoire national par le biais de ses unités territoriales et mobiles, principales subdivisions de l’Arme, dont l’action est renforcée par la Gendarmerie de l’Air et Maritime et les unités spécialisées.

    Les deux subdivisions (territoriale et mobile) qui n’ont pas les mêmes attributions et ne vivent pas au même rythme, demeurent fortement complémentaires.

    La première, divisée en petites unités disséminées sur toute l’étendue du territoire national, jouit de compétences juridiques particulières dans les circonscriptions qu’elle couvre. La seconde, regroupée en formations constituées ne possédant pas de circonscription territoriale propre, évolue à travers le Royaume en fonction des nécessités de l’ordre et de la tranquillité publics.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°2, Juillet 2003


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  • Disposant de la plus grande partie des effectifs, elle se caractérise par une articulation territoriale qui est, en principe, conforme au découpage administratif : Régions, Compagnies et Brigades. Ceci lui permet une meilleure intégration dans le tissu social.

    La Région :

    La Région est un échelon intermédiaire entre l’Etat-major de la Gendarmerie Royale et les unités territoriales.

    Le Commandement régional coiffe en général un certain nombre de compagnies territoriales et parfois, des unités de l’air et maritimes en fonction de l’existence d’infrastructures portuaires et aéroportuaires dans la circonscription. L’Etat-major Région est installé au chef-lieu de la wilaya ou de la province.

    Le commandant de Région est le représentant du commandant de la Gendarmerie Royale dans sa circonscription. Il est pleinement responsable de l’application de la loi, de la doctrine du commandement et de la bonne marche du service. Il assure la coordination, la cohésion et le développement du dynamisme chez ses subordonnés.

    Par ailleurs, il doit également, lorsque les circonstances l’exigent, prendre lui-même en main les affaires importantes (crimes, calamités publiques, maintien de l’ordre…) Il travaille en collaboration avec les autorités judiciaires, administratives et militaires, ainsi qu’avec l’ensemble des représentants des départements ministériels de la circonscription régionale.

    En plus de son Etat-major, le commandant de Région dispose de :

    • une brigade d’environnement implantée au niveau de la compagnie chef-lieu Région, qui constitue un apport opérationnel important pour le commandement régional. Elle est compétente sur l’ensemble de la circonscription de la Région dont elle relève. Elle a pour missions essentielles la prévention et la lutte contre les pollutions et les nuisances de toutes sortes ;
    • une brigade de sécurité et d’intervention qui est implantée à la compagnie chef-lieu Région et dont l’action s’étend sur l’ensemble de la circonscription du commandement régional. Elle remplit des missions ponctuelles entrant dans le cadre du maintien et du rétablissement de l’ordre public ;
    • le chenil régional, qui est doté de plusieurs chiens de pistage, de détection de drogues et d’explosifs, d’attaque et de défense.

    La Compagnie :

    Etant un échelon directement subordonné au commandant de Région, la Compagnie, qui coiffe un certain nombre de brigades, est commandée en principe par un officier subalterne.

    Le siège de la compagnie de gendarmerie territoriale se trouve en général au chef-lieu de la province et parfois, au niveau d’un cercle.

    Dans son activité quotidienne, le commandant de compagnie est un véritable homme de terrain : il dirige et coordonne l’action des brigades, contrôle l’exécution du service et veille à la formation continue du personnel placé sous ses ordres. Il prend en outre à son compte la direction des affaires importantes.

    Pour ce faire, le commandant de compagnie dispose, en plus d’un Etat-major, d’un certain nombre d’unités telles que :

    • la brigade judiciaire : outil d’appoint du commandant de compagnie, elle est implantée au chef-lieu de cette unité. Compétente sur toute l’étendue de la circonscription de la compagnie, elle prend en charge les affaires importantes ou dépassant les capacités des autres brigades, grâce à son personnel spécialisé et à des moyens techniques adéquats ;
    • le peloton motocycliste : implanté au chef-lieu de la compagnie, ce peloton, qui opère sur toute l’étendue de la circonscription de la compagnie, est spécialement chargé de prévenir les accidents de la circulation, d’assurer la sécurité des usagers de la route et de leur porter éventuellement assistance ;
    • le peloton motocycliste autoroutier : cette unité déployée sur les autoroutes assure, en liaison étroite avec les unités territoriales, les missions de police de la circulation ;
    • la brigade territoriale constitue la cheville ouvrière de la Gendarmerie Royale. Elle est implantée, en principe, au niveau d’un caïdat. Commandée par un gradé ayant sous ses ordres une douzaine d’éléments en moyenne, elle assure l’exécution de la totalité des missions confiées à l’Arme. On dénombre en moyenne trois brigades par compagnie territoriale.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°2, Juillet 2003


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  • Cette seconde subdivision de l’Arme est une force publique, chargée essentiellement d’assurer le maintien et

    le rétablissement de l’ordre public.

    En outre, elle renforce l’action de la Gendarmerie territoriale en intervenant au profit des unités territoriales (service d’ordre, surveillance des plages, battues, etc.)

    Elle est implantée dans les grandes agglomérations.

    L’articulation de la Gendarmerie Mobile

    La Gendarmerie mobile est articulée en groupements, groupes d’escadrons, escadrons et pelotons.

    L’escadron constitue l’unité de base au maintien de l’ordre. Il est articulé en quatre pelotons :

    • un peloton hors rang (de commandement et services),
    • trois pelotons opérationnels identiques.

    La stratégie de la Gendarmerie mobile est d’abord basée sur la dissuasion avant l’intervention.

    La Gendarmerie mobile assure des missions principales et des missions secondaires.

    Les missions de la Gendarmerie Mobile

    • Missions principales :

    La Gendarmerie mobile constitue une réserve à la disposition de l’échelon central. N’ayant pas de circonscription propre, cette subdivision de l’Arme, agit sur toute l’étendue du territoire national. Elle assure les missions principales de maintien et de rétablissement de l’ordre et participe, lorsque les circonstances l’exigent, à la défense opérationnelle du territoire national eu égard à son caractère et à son organisation spécifiquement militaires.

    La Gendarmerie mobile peut également prêter son concours aux unités des F.A.R. pour assurer le convoyage de matériels militaires ou pour assurer la sécurité de certains points sensibles.

    Sa mise en action est strictement réglementée. En effet, lorsqu’il s’agit d’opérations de maintien ou de rétablissement de l’ordre, elle ne peut être mise en action directement que par l’échelon central ou indirectement par les autorités civiles responsables de l’ordre public légalement habilitées à faire agir la Gendarmerie Royale, par le biais de deux moyens légaux prévus par le Dahir sur le service de la Gendarmerie Royale qui sont la réquisition et la demande de concours.

    Ceci permet la mise en action de la Gendarmerie mobile (ou territoriale) en respectant un formalisme de manière à ne pas porter atteinte à la considération de la Gendarmerie Royale.

    • Missions secondaires :

    La Gendarmerie mobile assure également des missions secondaires par le détachement de renforts de personnels aux unités de la Gendarmerie territoriale à diverses occasions : périodes d’estivage, retour RME, battues, sauvetage, services d’ordre nécessitant la mobilisation de grands effectifs…

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°2, Juillet 2003


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  • La Gendarmerie Royale comprend une formation spécialisée dénommée Gendarmerie de l’Air et Maritime.

    Elle est articulée en Compagnies et Brigades de l’air et maritimes. Elle exerce toutes les attributions qui sont dévolues à la Gendarmerie Royale par les lois et règlements. Son action s’étend sur les emprises des bases, installations et établissements de l’Armée de l’Air et de la Marine royale, dans les domaines de la sécurité générale et de l’exercice de la police judiciaire, administrative et militaire.

    A l’inverse de la Brigade de l’Air dont le champ d’action est limité à l’enceinte et aux abords immédiats de la base aérienne, la brigade maritime est compétente sur les installations portuaires et sur tout le littoral relevant de la compagnie maritime et parfois, sur celui du commandement régional dont elle relève.

    En plus des missions sécuritaires et grâce à ses moyens spéciaux, la brigade maritime est compétente pour lutter contre :

    • la pollution maritime ;
    • l’émigration clandestine ;
    • le trafic en tout genre.

    Elle contrôle également les activités relatives à la pêche.

    Les éléments des brigades de l’Air et Maritime défèrent aux réquisitions et aux demandes de concours des autorités militaires auprès desquelles ils sont placés.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°2, Juillet 2003


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  • Il s’agit d’un ensemble d’unités qui présentent des spécificités, que ce soit dans le cadre des missions qui leur sont dévolues ou dans celui des matériels dont elles disposent.

    • Le Groupement d’Escadrons d’Honneur (G.E.H.) : implantée à Rabat, cette unité a pour missions essentielles de rendre les honneurs et d’assurer l’escorte et la sécurité rapprochée des personnalités.
    • Le Groupement d’Escadrons Aériens (G.E.A.) : élément d’appoint du commandement, cette unité intervient, chaque fois que le besoin se fait sentir, pour renforcer l’action des unités de l’Arme dans les domaines de police administrative (secours, assistance protection de l’environnement, etc.) de police judiciaire (reconnaissance, recherche de malfaiteurs, transport des enquêteurs, etc.), en plus des escortes et des missions sécuritaires.
    • Le Groupement des Unités Spécialisées (G.U.S.) : cette formation englobe différentes entités hautement spécialisées chargées de lutter contre le grand banditisme, la piraterie, la réduction des forcenés…
    •  Les Ecoles de formation :
      • L’Ecole Royale des Officiers de Gendarmerie (EROG) : situé à Casablanca, cet établissement est destiné à la formation continue des officiers. Trois cours y sont organisés depuis l’an 2000 : le cours des officiers supérieurs, le cours des capitaines et le cours d’application.
      • L’Ecole Royale de Gendarmerie (ERG) : située à Marrakech, cette institution est chargée de la formation du personnel sous-officier.

    Ainsi, comme nous le constatons, la Gendarmerie Royale est organisée en Gendarmerie territoriale, mobile, unités de l’air et maritime et formations spécialisées. Ces entités sont toutes mises au service des citoyens, pour garantir leur propre sécurité ainsi que celle de leurs biens.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°2, Juillet 2003


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