• Genèse de la FIEP

     

    La FIEP doit son existence à un concours de circonstances et à la volonté commune des premiers Etats la composant, de développer la coopération et d’œuvrer essentiellement pour le rapprochement des forces de police à statut militaire. Plusieurs réunions tripartites ayant mis à contribution la France, l’Italie et l’Espagne ont eu lieu pour se solder, lors de celle tenue à Paris le 23 mai 1996, par la signature de la déclaration commune, donnant naissance à ce qui sera désormais la "FIEP" après le ralliement du Portugal. Plus tard, la FIEP a été élargie par l’adhésion de la Jandarma turque en 1998, la Maréchaussée hollandaise et la Gendarmerie Royale marocaine en 1999, et très récemment en 2002 la Gendarmerie roumaine.

    Objectifs

    La naissance de cette entité devrait répondre à des objectifs tels que définis dans la déclaration et dont la finalité est de faciliter les relations entre les différentes institutions membres. Cette volonté se traduit par un ensemble d’actions visant à poursuivre et renforcer les liens déjà acquis, à promouvoir la réflexion policière novatrice et à consolider la solidarité par des échanges d’informations et d’expériences dans les domaines du recrutement et de la formation, des nouvelles technologies, de l’organisation du service et des affaires européennes. La réalisation de ses  spirations demeure subordonnée à une organisation qui prend en compte la gestion et le suivi des activités de l’association.

    Organisation

    Elle découle des objectifs de l’association contenus dans l’article IV de son statut stipulant la création des entités ci-après :

    • Le Conseil supérieur des directeurs et des commandants généraux, appelé à évaluer l’état des relations entre ses différents membres, à orienter les activités et à définir les objectifs à poursuivre ;
    • La Présidence, chargée de la représentation de l’association auprès d’organismes tiers et du suivi de toutes les activités consécutives aux décisions prises ;
    • Le Secrétariat de la présidence, chargé de conduire toutes les activités, de favoriser les contacts et d’entreprendre les actions de liaison avec les bureaux centraux de chaque institution ;
    • Les Points de contacts, pour assurer une interface stable avec l’extérieur, mandatés pour trois ans ;
    • Les Commissions, formées de représentants des institutions adhérentes, réparties par secteur d’activité comme suit :

    Formation et recrutement :

    Cette commission  organise les réunions, les séminaires annuels des responsables de l’instruction et du recrutement, comme elle intervient dans l’harmonisation des politiques de recrutement par le biais de l’échange de données statistiques et de réglementations respectives en vigueur. Elle participe également à la formation commune du personnel par la confrontation des méthodes didactiques et des programmes d’enseignement dans les divers centres d’instruction ainsi que par l’échange de la documentation.

    Organisation du service:

    Elle traite de l’échange d’expériences sur le plan de l’organisation des activités opérationnelles, de textes législatifs et réglementaires, des techniques d’investigation se référant à la police technique et scientifique, de la protection de l’environnement, du patrimoine artistique, de la lutte contre le trafic de drogues, de la criminalité organisée, du terrorisme international et de l’immigration clandestine, et par le biais de contacts entre responsables, de visites, de stages et de réunions auprès de différentes unités.

    Elle élabore également l’ébauche d’activités de coopération en matière de surveillance côtière, activité subaquatique, neutralisation d’explosifs et surveillance des frontières. Par ailleurs, elle favorise l’échange d’expériences résultant de la participation aux missions internationales de maintien de la paix. De même, elle examine les problèmes concernant l’ordre public afin d’harmoniser les modalités d’organisation et de conduite des opérations. Elle traite enfin de l’intensification des contacts dans le domaine des relations publiques.

    Nouvelles technologies et logistique:

    Cette commission favorise les échanges de connaissances respectives et les études dans les domaines des matériels, informatique, télécommunications et moyens de transport. Dans le domaine des matériels, la coopération concerne les équipements de protection et d’intervention, les moyens techniques pour l’écoute, la surveillance et la localisation des objectifs et les systèmes technoscientifiques pour les laboratoires de criminologie (génie génétique, identification digitale et vocale, entomologie légale). En matière informatique, les échanges visent à uniformiser les outils de traitement de l’information par la recommandation de configurations matérielles et logicielles ouvertes.

    Affaires européennes :

    Cette commission réunit les institutions adhérentes à l’association dont les pays sont membres de l’Union Européenne et choisit, sur proposition des membres titulaires, les sujets d’intérêt commun à soumettre à l’approbation des instances européennes compétentes. Les institutions adhérentes ne faisant pas partie de l’Union Européenne, peuvent prendre part à l’activité de cette commission en qualité d’observateur.

    Tous ces instruments agissent selon des modalités de fonctionnement stipulées dans la déclaration de l’association.

    Fonctionnement

    Il reste initié par le Conseil supérieur des Directeurs et Commandants Généraux qui définit, sur proposition de la réunion préparatoire, les orientations générales et les programmes d’activités à venir lors de la réunion annuelle. La présidence de l’association est régie par le principe de l’annualité par rotation de tous ses membres qui, lors de leur mandat, se voient confier la prévision, l’organisation, la préparation et l’accueil de la réunion du Conseil Supérieur comme ils demeurent responsables de l’harmonisation, de la coordination, du suivi, du contrôle et de l’évaluation des programmes approuvés par le Conseil. Pour leur part, Les commissions exécutent chacune dans son domaine, les programmes d’activités entérinés par le Conseil.

    En conclusion, la FIEP demeure une organisation de forces de police à caractère militaire, extensible aux pays euro-méditerranéens. Sa vocation première est de favoriser la coopération policière multiforme en respectant la légalité internationale et nationale pour contenir la criminalité transnationale et garantir l’ordre public à travers son espace géographique. Initialement tripartite, l’organisation est d’ores et déjà à huit membres adhérents. Son élargissement qui ne cesse de prendre du terrain présage de son efficacité et de son avenir prometteur, dont la destinée est cette année entre les mains de la Gendarmerie Royale marocaine.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°1, Avril 2003

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