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    Nul ne doute que le monde est en perpétuelle évolution. La planète vit actuellement ce que certains géopoliticiens nomment le quatrième NOMO, caractérisé notamment par le phénomène de la mondialisation qui gagne du terrain par un processus avéré irréversible. Dans cette vision des faits, toute entité publique comme privée se doit d’être en mesure d’affronter la métamorphose convergente du monde vers un village planétaire.

    Dans ce contexte, quelques forces de police à caractère militaire du bassin Nord méditerranéen se sont regroupés, le 23 Mai 1996, en une association sous l’acronyme FIEP. La Gendarmerie Royale Marocaine fait partie de ladite association depuis 1999 et a la charge d’en présider, cette année, la destinée. Il serait nécessaire, pour une meilleure compréhension, de se demander dans cette optique quel est le parcours suivi par la Gendarmerie Royale en tant que force de police à statut militaire pour intégrer la FIEP et enfin quelles en sont les réalités statistiques ?

    Ouverte à toutes les forces de police à statut militaire des Etats membres du conseil de l’Europe et des riverains de la Méditerranée, l’intégration de la Gendarmerie Royale à la FIEP, s’inscrit dans le choix de cette Arme de concrétiser une volonté constante d’ouverture. Elle vise également à associer les efforts tant soutenus pour la coopération des forces de police euro-méditerranéennes membres, dans le respect des accords internationaux et des lois nationales.

    Cette thèse trouve son fondement dans l’évolution de la Gendarmerie Royale, puis dans les objectifs que la FIEP s’est assignée dans son organisation et son fonctionnement.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°1, Avril 2003


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  • Créée en 1957, la Gendarmerie Royale, force de police à caractère militaire faisant partie intégrante des Forces Armées Royales, a su développer durant les quatre décennies écoulées, une place de choix en tant qu’entité appréciée sur l’échiquier policier international. Depuis sa naissance, elle n’a ménagé aucun effort pour encourager l’ouverture et le dialogue avec les autres institutions policières étrangères : Visites d’informations mutuelles, hautes études militaires, stages de formation ou de perfectionnement, jumelages d’Ecoles. A titre indicatif, la Gendarmerie Royale a accueilli, depuis la création de sa propre Ecole d’Application en 1975, de nombreux stagiaires, notamment du continent africain. De nos jours, grâce aux efforts soutenus par le Commandement de l’Arme, elle a été admise au sein de la FIEP. Plus encore, elle a l’honneur en cette année 2003 d’assurer la présidence de cette prestigieuse association d’autant plus qu’elle est l’unique membre issu du bassin Sudméditerranéen.

    Consciente de l’obligation, en ce début du troisième millénaire, de bien gérer ses relations avec les acteurs professionnels tant nationaux qu’internationaux et de les pérenniser dans le respect de la légalité, la GR a crée le Service des Relations Extérieures et de la Communication (SCREC) commandé par un Général de Brigade. Ainsi, depuis son intégration à la FIEP, elle ne cesse de consolider sa place au sein de l’organisation et plusieurs mesures concrètes, traduisant la volonté de la GR de s’ouvrir à l’extérieur, ont vu le jour. Durant le mois de juin 2002, en Turquie, la GR, par les représentants de ses Ecoles, a saisi encore une fois l’opportunité pour faire part aux délégations participantes de sa disposition à collaborer sans réserve pour améliorer la formation et promouvoir la recherche au sein de la FIEP.

    Au cours de son intervention, la délégation nationale a émis des recommandations relatives à l’échange de visites, la création d’un site ‘‘Ecoles FIEP’’, la programmation d’exercices combinées, l’échange de documentation et le détachement mutuel d’instructeurs. Ces propositions ont trouvé un écho favorable de la part des participants de la rencontre, traduit par la signature d’un engagement de jumelage entre l’Ecole Royale des Officiers de Gendarmerie (EROG) de Casablanca et L’Ecole de la Jandarma Turque. Ce jumelage, à l’actif de la présidence de la Turquie, devrait catalyser d’autres initiatives qui laisseront l’emprunte de la présidence, cette année, par la Gendarmerie Royale.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°1, Avril 2003


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    La FIEP doit son existence à un concours de circonstances et à la volonté commune des premiers Etats la composant, de développer la coopération et d’œuvrer essentiellement pour le rapprochement des forces de police à statut militaire. Plusieurs réunions tripartites ayant mis à contribution la France, l’Italie et l’Espagne ont eu lieu pour se solder, lors de celle tenue à Paris le 23 mai 1996, par la signature de la déclaration commune, donnant naissance à ce qui sera désormais la "FIEP" après le ralliement du Portugal. Plus tard, la FIEP a été élargie par l’adhésion de la Jandarma turque en 1998, la Maréchaussée hollandaise et la Gendarmerie Royale marocaine en 1999, et très récemment en 2002 la Gendarmerie roumaine.

    Objectifs

    La naissance de cette entité devrait répondre à des objectifs tels que définis dans la déclaration et dont la finalité est de faciliter les relations entre les différentes institutions membres. Cette volonté se traduit par un ensemble d’actions visant à poursuivre et renforcer les liens déjà acquis, à promouvoir la réflexion policière novatrice et à consolider la solidarité par des échanges d’informations et d’expériences dans les domaines du recrutement et de la formation, des nouvelles technologies, de l’organisation du service et des affaires européennes. La réalisation de ses  spirations demeure subordonnée à une organisation qui prend en compte la gestion et le suivi des activités de l’association.

    Organisation

    Elle découle des objectifs de l’association contenus dans l’article IV de son statut stipulant la création des entités ci-après :

    • Le Conseil supérieur des directeurs et des commandants généraux, appelé à évaluer l’état des relations entre ses différents membres, à orienter les activités et à définir les objectifs à poursuivre ;
    • La Présidence, chargée de la représentation de l’association auprès d’organismes tiers et du suivi de toutes les activités consécutives aux décisions prises ;
    • Le Secrétariat de la présidence, chargé de conduire toutes les activités, de favoriser les contacts et d’entreprendre les actions de liaison avec les bureaux centraux de chaque institution ;
    • Les Points de contacts, pour assurer une interface stable avec l’extérieur, mandatés pour trois ans ;
    • Les Commissions, formées de représentants des institutions adhérentes, réparties par secteur d’activité comme suit :

    Formation et recrutement :

    Cette commission  organise les réunions, les séminaires annuels des responsables de l’instruction et du recrutement, comme elle intervient dans l’harmonisation des politiques de recrutement par le biais de l’échange de données statistiques et de réglementations respectives en vigueur. Elle participe également à la formation commune du personnel par la confrontation des méthodes didactiques et des programmes d’enseignement dans les divers centres d’instruction ainsi que par l’échange de la documentation.

    Organisation du service:

    Elle traite de l’échange d’expériences sur le plan de l’organisation des activités opérationnelles, de textes législatifs et réglementaires, des techniques d’investigation se référant à la police technique et scientifique, de la protection de l’environnement, du patrimoine artistique, de la lutte contre le trafic de drogues, de la criminalité organisée, du terrorisme international et de l’immigration clandestine, et par le biais de contacts entre responsables, de visites, de stages et de réunions auprès de différentes unités.

    Elle élabore également l’ébauche d’activités de coopération en matière de surveillance côtière, activité subaquatique, neutralisation d’explosifs et surveillance des frontières. Par ailleurs, elle favorise l’échange d’expériences résultant de la participation aux missions internationales de maintien de la paix. De même, elle examine les problèmes concernant l’ordre public afin d’harmoniser les modalités d’organisation et de conduite des opérations. Elle traite enfin de l’intensification des contacts dans le domaine des relations publiques.

    Nouvelles technologies et logistique:

    Cette commission favorise les échanges de connaissances respectives et les études dans les domaines des matériels, informatique, télécommunications et moyens de transport. Dans le domaine des matériels, la coopération concerne les équipements de protection et d’intervention, les moyens techniques pour l’écoute, la surveillance et la localisation des objectifs et les systèmes technoscientifiques pour les laboratoires de criminologie (génie génétique, identification digitale et vocale, entomologie légale). En matière informatique, les échanges visent à uniformiser les outils de traitement de l’information par la recommandation de configurations matérielles et logicielles ouvertes.

    Affaires européennes :

    Cette commission réunit les institutions adhérentes à l’association dont les pays sont membres de l’Union Européenne et choisit, sur proposition des membres titulaires, les sujets d’intérêt commun à soumettre à l’approbation des instances européennes compétentes. Les institutions adhérentes ne faisant pas partie de l’Union Européenne, peuvent prendre part à l’activité de cette commission en qualité d’observateur.

    Tous ces instruments agissent selon des modalités de fonctionnement stipulées dans la déclaration de l’association.

    Fonctionnement

    Il reste initié par le Conseil supérieur des Directeurs et Commandants Généraux qui définit, sur proposition de la réunion préparatoire, les orientations générales et les programmes d’activités à venir lors de la réunion annuelle. La présidence de l’association est régie par le principe de l’annualité par rotation de tous ses membres qui, lors de leur mandat, se voient confier la prévision, l’organisation, la préparation et l’accueil de la réunion du Conseil Supérieur comme ils demeurent responsables de l’harmonisation, de la coordination, du suivi, du contrôle et de l’évaluation des programmes approuvés par le Conseil. Pour leur part, Les commissions exécutent chacune dans son domaine, les programmes d’activités entérinés par le Conseil.

    En conclusion, la FIEP demeure une organisation de forces de police à caractère militaire, extensible aux pays euro-méditerranéens. Sa vocation première est de favoriser la coopération policière multiforme en respectant la légalité internationale et nationale pour contenir la criminalité transnationale et garantir l’ordre public à travers son espace géographique. Initialement tripartite, l’organisation est d’ores et déjà à huit membres adhérents. Son élargissement qui ne cesse de prendre du terrain présage de son efficacité et de son avenir prometteur, dont la destinée est cette année entre les mains de la Gendarmerie Royale marocaine.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°1, Avril 2003


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    Certes les forces de police à caractère militaire de la FIEP, actuellement au nombre de huit, ont été longuement évoquées dans les articles précédents. Il serait cependant utile d’en donner un aperçu historique et organisationnel, à travers la présente mosaïque pour satisfaire davantage la curiosité de nos lecteurs.

    La Gendarmerie Nationale Française

     

    Gendarmerie nationale France

    La Gendarmerie Nationale française est héritière des compagnies de la maréchaussée dont l’existence remonte au Moyen Age. Compétente sur l’ensemble du territoire, villes et campagnes confondues, elle consacre plus du tiers de son activité aux missions judiciaires. Le reste est dévolu aux missions de police administrative, police militaire et de défense.

    La Gendarmerie Nationale compte un effectif de près de 100000 hommes et femmes. Elle est organisée en régions, légions, groupements de gendarmerie départementale et mobile, compagnies et brigades. Elle englobe aussi des unités spécialisées terrestres, aériennes et maritimes, et des formations hors métropole.

    La ‘‘Guardia Civil’’ Espagnole

     

    Guardia civil Espagne

    La Garde Civile espagnole a été fondée en 1844. C’est une institution à caractère militaire faisant partie des Forces de Sécurité de l'État. Elle a pour mission de protéger le libre exercice des droits et libertés et de garantir la sécurité des citoyens.

    La Garde Civile, qui dénombre 70.000 personnes, est compétente sur tout le territoire espagnol ; eaux territoriales incluses. Au niveau central, la Direction Générale de la Garde Civile se structure en trois sous-directions Générales : d'Opérations, de Personnel et d'Appui. Au niveau périphérique, elle est constituée en Zones, Commandements, Compagnies et Postes en plus d’unités spécialisées.

    L'Arme des carabiniers Italiens

     

    Carabinieris Italie

    L’Arme des Carabiniers trouve son origine dans la Légion de Gendarmerie impériale créée en 1804 à Milan par Napoléon. Elle deviendra en 1922 une force à statut militaire ayant à sa charge de faire respecter la sécurité publique et l’exécution des lois. Compétente aussi bien en zones rurales qu’urbaines, elle remplit les missions traditionnelles de gendarmerie ainsi que celles de défense. Dans le cadre de la police administrative, quoique le maintien de l'ordre soit du ressort de la police, les carabiniers peuvent être mis à contribution sur demande des autorités civiles. D’un effectif de l’ordre de 110.000 éléments (dont 14.000 appelés), elle est structurée en divisions, régions, commandements provinciaux, compagnies et brigades. Une division particulière regroupe les unités mobiles et spécialisées.

    La Garde Nationale Républicaine Portugaise

     

    Guarda Nacional Republicana Portugal

    Instituée au XIXème siècle, la Garde Nationale Républicaine portugaise est une force à statut militaire. Elle assure des missions de police, de sécurité de l'Etat et des missions à caractère militaire. En ce qui concerne la police de la circulation routière, l'assistance, le secours et le maintien de l'ordre public, elles sont remplies sous la coupe du Ministère de l'Intérieur, en liaison avec les forces de police. D’un potentiel humain avoisinant les 26 000 personnes réparties entre officiers, sous officiers et hommes du rang, elle est articulée en formations :

    • départementales subdivisées en régions militaires, groupements, compagnies et brigades ;
    • routières, structurées en groupements, compagnies et sous détachements ;
    • fiscales, comprenant des groupes, des compagnies, des sous détachements et des brigades.

     Elle compte également un régiment d'infanterie et un régiment de cavalerie, basés à Lisbonne.

    La "Jandarma" Turque

     

    Jandarma Turquie

    Benjamine des forces de sécurité et de maintien de l'ordre ottomanes (Karakullukçu), la Gendarmerie Turque a été créée en 1839 sur le modèle de a maréchaussée française. Elle reçoit l’appellation de «Jandarma» en 1879. Son organisation et son caractère militaire sont définis en 1930 et adaptés aux nouvelles exigences en 1983. Ses missions sont administratives, judiciaires, militaires et diverses. La Jandarma, forte de 275.000 hommes, est articulée en douze régions militaires. Elle se répartit en deux subdivisions majeures, la gendarmerie départementale et la gendarmerie commando. Elle comprend des unités spécialisées, de protection, de surveillance, de circulation routière, de mobile et une force aérienne constituée à base d'hélicoptères.

    La Maréchaussée Royale Hollandaise

     

    koninklijke marechaussee Pays bas

    La Maréchaussée voit le jour au début du au XIXème siècle sous l’appellation ‘‘Gendarmerie’’, elle prendra définitivement, en 1818 le nom de Maréchaussée. Incorporée en 1940 à la police civile par les occupants allemands, elle retrouvera son caractère militaire à la libération.

    La Maréchaussée Royale néerlandaise assure les missions de police, au sein de la totalité des forces armées du pays, la surveillance des frontières, des palais Royaux, de la banque centrale et a également à sa charge les escortes et les honneurs.

    Ses effectifs sont de l’ordre de 7000 éléments, elle est articulée en 06 districts territoriaux et compte plusieurs unités spécialisées.

    La Gendarmerie Roumaine

     

    Jandarmeria Romana Roumanie

    La Gendarmerie Roumaine a été créée en 1850, elle se dénommait à l’époque «Légion pour la réforme du corps des serviteurs gendarmes». Dissoute en en 1949, elle a é reconstituée en juillet 1990, suivant le modèle français.

    La gendarmerie Roumaine qui a renforcé sa position, en 1998 au sein des forces de sécurité du pays a pour missions essentielles : la protection des points sensibles, le maintien de l’ordre public et la police rurale. Ses effectifs sont de l’ordre de 50 000 hommes, dont 70% d’appelés. Ce chiffre pourrait atteindre, en 2005 – selon les prévisions - les 90 000.

    Cette force à intégré récemment en 2002 le consortium des forces de police à caractère militaire, élargissant ainsi les frontières de la coopération. Nous souhaitons la bienvenue à cette dynamique et jeune Gendarmerie.

    La Gendarmerie Royale Marocaine

     

    Gendarmerie Royale Maroc

    Créée au lendemain de l’indépendance en1957, la Gendarmerie Royale, qui fait partie intégrante des Forces Armées Royales, est une force publique chargée de veiller à la sûreté publique, au maintien de l’ordre et à l’exécution des lois.

    Bien que son action s’exerce sur toute l’étendue du Royaume, elle est particulièrement destinée à la sûreté des campagnes et des voies de communications. Elle remplit les missions de police judiciaire, administrative, militaire et de défense.

    Comptant près de 20 000 hommes, officiers et sous-officiers confondus, la G.R. est subdivisée en trois composantes : la territoriale, la mobile et la G.R de l’Air et maritime ; auxquelles s’ajoutent les unités spécialisées. Régions, compagnies et brigades forment l’ossature de la Gendarmerie territoriale alors que les unités constituées sont structurées en groupements, escadrons et pelotons.

     

    Source : La revue de la Gendarmerie Royale, N°1, Avril 2003


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